Cette étude a été la première dans la série des recherches initiées par DRC (Danish Refugee Council) sur la Citoyenneté et la Migration Forcée dans la Région des Grands Lacs. La recherche a tracé l'expérience des rapatriés au Sud du Burundi qui tentaient de réaffirmer leur citoyenneté. La plupart d'entre eux étaient partis en exil en Tanzanie au cours des années 1972 et 1990. D’autres étaient nés en exil et n'avaient jamais mis les pieds au Burundi. A leur retour, le problème de l'accès à la terre est vite apparu comme la question la plus cruciale dans le processus du retour et de la réintégration en général. En effet, la terre et la réinsertion sont inséparables car elle donne l'accès aux moyens de subsistance. Elle permet surtout le rapprochement des structures familiales et symbolise le lien avec le passé et avec l'histoire. Elle permet aussi une réaffirmation de l'identité, et sa distribution équitable représente un espoir d’une paix durable. Malheureusement, elle est d’une insuffisance chronique dans un petit pays avec une forte population dont sa très grande majorité comprend des cultivateurs. L’étude révèle que reprendre leurs terres a été assimilé par les rapatriés à la restauration de leur citoyenneté burundaise car la terre est inextricablement liée aux notions sur l’identité qui sont, littéralement, enracinées. Néanmoins, un des défis auxquels le Gouvernement devaient faire face était la restauration du contrat social cassé afin que tous les Burundais puissent être en mesure d'exercer véritablement leurs droits de citoyens. En conclusion, a alors formulé les recommandations suivantes: 1. L’accès à la terre comme une priorité de subsistance et la promotion de la justice; 2. La participation des rapatriés dans le processus de redistribution des terres et des mécanismes de restitution; 3. L'efficacité des mécanismes actuels dans le traitement des litiges fonciers; 4. La plus grande clarté concernant le fonctionnement des différents processus et mécanismes sur les questions foncières; 5. les villages de paix ne peuvent apporter une solution permanente pour permettre de reconquérir les terres qui ont été récupérées par le gouvernement et les entreprises; 6. L'accès à l'éducation et les moyens de subsistance font partie intégrante de la restauration des droits à la citoyenneté.